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Guide essentiel pour le retrait d’un mur porteur à Montréal (2025) : Permis, ingénierie et intégrité structurelle

11 novembre 2025 16 min de lecture
Ingénieur structurel en train d’analyser des plans avec un entrepreneur lors du retrait d’un mur porteur dans une maison à Montréal

Vous ne supprimez pas simplement un mur — vous modifiez la narration structurelle de votre maison. À Montréal, où les infrastructures vieillissantes rencontrent des codes de construction rigoureux, même les changements mineurs ont des conséquences significatives. Une coupe non autorisée peut entraîner des réparations coûteuses, des sanctions légales ou l’annulation de votre couverture d’assurance. Plus important encore, elle compromet la sécurité des occupants.

Ce guide est conçu pour les propriétaires réfléchis et les investisseurs exigeants — ceux qui privilégient la valeur à long terme, la conformité légale et l’intégrité structurelle au détriment de la vitesse ou des économies immédiates. Il fournit un cadre clair, pratique et fondé sur les codes pour comprendre le retrait d’un mur porteur dans le contexte architectural unique de Montréal. Il n’y a ici aucun raccourci. Seules des décisions éclairées comptent.

Table of Contents

Qu’est-ce qu’un mur porteur ? (et pourquoi il est crucial dans les maisons montréalaises)

Un mur porteur est un élément structurel conçu pour transférer les charges verticales — provenant du toit, des étages supérieurs et des plafonds — jusqu’à la fondation. Dans le paysage résidentiel de Montréal, particulièrement dans les maisons construites entre les années 1920 et 1970, ces murs sont généralement espacés à intervalles réguliers (2,4 à 3,6 m) en raison des conventions de charpente en bois de l’époque. Leur présence n’est pas arbitraire : c’est une réponse calculée aux limites des matériaux et aux exigences structurelles.

Contrairement aux cloisons non portantes, qui ne servent qu’à séparer les espaces, les murs porteurs sont essentiels à la stabilité du bâtiment. Les modifier sans soutien ingénierie adéquat peut entraîner une cascade de problèmes : affaissement des plafonds, fissuration des murs, contraintes sur la fondation, et dans les cas extrêmes, un effondrement partiel ou total.

Le climat montréalais ajoute une couche de complexité. Les cycles répétés de gel-dégel, combinés à des fondations vieillissantes et à la position de la ville en zone sismique 2, signifient que même de minimes erreurs dans la répartition des charges peuvent avoir des conséquences amplifiées au fil du temps. Ce qui semble être un simple changement esthétique — ouvrir un mur pour créer une cuisine en espace ouvert — est, sur le plan structurel, une reconfiguration des voies de charge.

Ce n’est pas un aménagement d’intérieur. C’est une intervention structurelle.

Comment savoir si un mur est porteur ? 3 méthodes fiables

S’appuyer sur l’intuition, les forums en ligne ou les conseils anecdotiques n’est pas suffisant. Identifier à tort un mur porteur est l’une des erreurs les plus courantes et les plus coûteuses dans les rénovations résidentielles.

1. Consultez les plans architecturaux d’origine (s’ils existent)

Recherchez des marques telles que « S » pour structurel, « L » pour charge, ou des lignes en pointillés indiquant des poutres et des colonnes. Les murs perpendiculaires aux solives sont généralement porteurs. Toutefois, dans les maisons montréalaises construites avant 1980, environ 70 % ne possèdent pas de plans numériques. Dans ce cas, rendez-vous au service de l’urbanisme de votre arrondissement. Beaucoup conservent des archives physiques ou numériques des plans d’origine — accessibles avec l’adresse du bien et une preuve de propriété.

2. Inspectez le grenier et le sous-sol

  • Grenier : Suivez la direction des fermes ou des chevrons du toit. Si un mur se trouve directement sous la poutre centrale du faîtage ou sous tout soutien principal, il est porteur.
  • Sous-sol : Recherchez des poutres en acier, des piliers en béton ou des semelles renforcées situées directement sous le mur en question. La présence de l’un de ces éléments est un indicateur définitif de responsabilité structurelle.

Une poutre en acier perpendiculaire au mur en dessous n’est pas une coïncidence — c’est la réponse du système aux charges qui lui sont transmises.

3. Analysez l’orientation des solives et le son du mur

  • Si les solives courent perpendiculairement au mur, il est probablement porteur.
  • Si elles courent parallèlement, le mur est plus probablement une cloison.
  • Un son sourd et dense lorsqu’on tape sur le mur suggère une ossature avec des montants continus et des entretoises — typique des constructions portantes. Un son creux peut indiquer une cloison non structurale.

Même avec ces indicateurs, 78 % des propriétaires identifient mal les murs en se basant sur des guides de bricolage. En cas de doute, supposez que le mur est porteur. Ne procédez qu’après vérification professionnelle.

Quelle portion d’un mur porteur peut être retirée ? La vérité en ingénierie

Vous pouvez retirer un mur porteur entier — à condition de remplacer sa fonction par un élément structurel conçu et calculé. Vous ne supprimez pas la charge ; vous la redirigez.

Les idées reçues courantes incluent la croyance qu’un petit ouvrage — disons 1,2 mètre — ne nécessite aucun soutien structurel. C’est faux. Même une ouverture modeste modifie la voie de charge, et la structure restante doit être capable de redistribuer les efforts sans affaissement ni défaillance.

À Montréal, les ouvertures typiques varient entre 1,8 et 3,6 mètres. Au-delà de 3,6 mètres, il faut souvent recourir à des poutres en acier, des piliers supplémentaires et parfois des semelles renforcées — surtout dans les maisons anciennes aux fondations fragiles. La complexité augmente considérablement si le mur soutient plusieurs étages ou un toit lourd.

Le Code de construction du Québec (article 5.1.1.2) est sans équivoque : toute modification affectant les voies de charge — quelle que soit sa taille — exige la conception d’un ingénieur structurel. Il n’y a aucune exception pour les retraits partiels. La loi ne distingue pas entre une ouverture de 30 cm et une de 3,6 m. Elle reconnaît que les systèmes structurels sont interdépendants.

Quand vous devez impérativement consulter un ingénieur structurel (et non un entrepreneur)

En vertu de la loi québécoise, seul un ingénieur professionnel (P.Eng.) inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a l’autorité légale pour concevoir et certifier les modifications structurelles. Les entrepreneurs, aussi expérimentés soient-ils, ne peuvent pas assumer cette responsabilité.

Ce qu’un ingénieur structurel fournit :

  • Une analyse détaillée des charges mortes et vivantes agissant sur le mur et la structure environnante
  • Des spécifications précises pour la poutre de remplacement (LVL, acier ou bois lamellé-collé), incluant dimensions, grade de matériau et exigences de soutien
  • La conception des semelles, piliers et connexions permettant de transférer en toute sécurité les charges à la fondation
  • Des plans signés et approuvés qui répondent aux exigences de permis municipaux
  • Une visite sur site pour vérifier les conditions existantes et confirmer les hypothèses

Les honoraires pour ce service varient généralement entre 800 $ et 2 500 $, selon la complexité. Ce n’est pas une dépense — c’est un investissement dans la sécurité, la légalité et la valeur à long terme de votre bien.

Méfiez-vous des entrepreneurs qui prétendent « avoir un ingénieur en rétention ». Demandez le numéro d’enregistrement OIQ de l’ingénieur et vérifiez-le directement sur www.oiq.qc.ca. S’ils ne peuvent pas le fournir, ou si le numéro est invalide, la documentation n’est pas légitime — et les travaux ne sont pas conformes.

Détail des coûts : 2 500 $ à 12 000 $ (avec contexte réel avant/après à Montréal)

Le coût total du retrait d’un mur porteur à Montréal varie selon la portée, les matériaux et les conditions du site. Voici une répartition générale basée sur des projets typiques dans la région métropolitaine.

PortéePlage de coûtPrincipaux facteurs de coûtContexte visuel
Petite ouverture (1,8 m)2 500 $–4 500 $Poutre LVL, deux piliers de soutien, réparation du plâtreUn mur séparant la cuisine et la salle à manger est remplacé par un espace ouvert. L’éclairage encastré accentue la sensation d’espace.
Ouverture moyenne (2,4 à 3 m)5 000 $–7 500 $Poutre en acier, semelle en béton, relocalisation de l’électricitéUn couloir étroit entre le salon et la cuisine est ouvert pour créer une grande pièce unifiée. La poutre est laissée apparente comme élément décoratif.
Grande ouverture (3,6+ m)8 000 $–10 500 $Double poutre en acier, accès avec grue, renforcement de la fondationDans une maison en rangée des années 1940, un mur porteur central est supprimé pour connecter le salon, la salle à manger et la cuisine. Les conduites de CVC sont relocalisées pour s’adapter à la nouvelle configuration.
Patrimonial ou complexe10 000 $–12 000 $Revue par la commission du patrimoine, fabrication sur mesure de la poutre, correspondance de la menuiserie historiqueDans un Victorien des années 1910, un mur porteur avec plâtre d’origine est remplacé par une poutre en acier et un cadre adapté au style historique afin de préserver le caractère architectural.

Autres coûts à prévoir :

  • Relocalisation de l’électricité et de la plomberie : 800 $–2 000 $
  • Soutien temporaire pendant la démolition : 500 $–700 $
  • Frais d’inspection municipale : 200 $–500 $
  • Réparation du plâtre, enduit et peinture : 1 200 $–2 500 $

De nombreux propriétaires trouvent avantageux d’intégrer le retrait du mur à d’autres améliorations — comme les planchers, l’éclairage ou les systèmes de CVC — pour amortir les coûts de main-d’œuvre et d’équipement. Une planification globale produit souvent de meilleurs résultats qu’une intervention isolée.

Comment les arrondissements de Montréal appliquent les permis : Verdun, Laval, Brossard et plus

Tous les 19 arrondissements de la région métropolitaine exigent des permis pour les modifications structurelles, y compris le retrait d’un mur porteur. Bien que les méthodes d’application varient, les conséquences d’un non-respect sont constantes et sévères.

Pratiques d’application :

  • Verdun et Outremont : Utilisent la surveillance par drone et les signalements de voisins. Plus de 85 % des infractions sont détectées par ces canaux.
  • Laval : Exige la soumission numérique de photos avant et après via son portail en ligne. Les permis ne sont pas délivrés sans plans signés par un ingénieur.
  • Brossard : Effectue des inspections aléatoires pendant la phase de plâtrage. Les travaux non autorisés déclenchent un arrêt immédiat des travaux.
  • Westmount et Montréal-Ouest : Les zones patrimoniales exigent une revue supplémentaire par une commission du patrimoine. Les délais d’approbation peuvent s’allonger de 3 à 6 semaines.

Sanctions pour non-conformité (2025) :

  • Amendes : 500 $ à 25 000 $ par infraction
  • Restauration obligatoire aux frais du propriétaire
  • Hypothèque légale sur le titre de propriété
  • Refus de réclamations d’assurance suite à un dommage structurel

Les demandes de permis doivent inclure des plans signés par un ingénieur. Aucune exception. Soumettre des documents incomplets ou non vérifiés retarde ou bloque l’approbation.

Pour les exigences de permis et les documents requis, consultez le portail de l’urbanisme de votre arrondissement :

Bricolage vs professionnel : pourquoi l’intégrité structurelle exige de l’expertise

Les données de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) indiquent que plus de 90 % des tentatives de bricolage pour le retrait d’un mur porteur aboutissent à une compromission structurelle ou à une violation réglementaire.

Résultats courants d’un retrait fait par soi-même :

  1. Mauvaise identification des voies de charge → Affaissement ou fissuration du plafond (68 %)
  2. Absence de soutien adéquat → Contraintes sur la fondation et fissuration (22 %)
  3. Travaux non autorisés → Amendes et restauration forcée (89 %)
  4. Dommages aux réseaux → Coûts imprévus de 10 000 $ ou plus
  5. Refus d’assurance après un incendie ou une fuite (73 % des réclamations rejetées)

Un cas documenté à Laval a impliqué un propriétaire qui a supprimé un mur pour « économiser 3 000 $ ». Résultat : 48 000 $ en réparations structurelles, une amende de 12 000 $, et un litige juridique de deux ans avec son assureur — qui a réussi à rejeter la réclamation en invoquant des travaux non autorisés.

Ce n’est pas un projet de week-end. C’est une modification structurelle régie par des principes d’ingénierie et la loi provinciale. Le coût de l’expertise est largement dépassé par celui de l’erreur.

Checklist gratuite : « 5 signaux d’alerte que votre entrepreneur n’est pas qualifié »

(Téléchargez notre PDF gratuit : « 5 signaux d’alerte que votre entrepreneur n’est pas qualifié »)

  1. ❌ Ne peut pas produire un numéro de licence RBQ valide — vérifiez sur www.rbq.gouv.qc.ca
  2. ❌ Suggère de commencer les travaux avant l’approbation du permis — c’est illégal selon la loi québécoise
  3. ❌ Refuse d’impliquer un ingénieur structurel agréé — violation du Code de construction
  4. ❌ Utilise le terme « ingénieur » à des fins marketing mais ne peut pas fournir un numéro d’enregistrement OIQ
  5. ❌ Demande plus de 30 % à l’avance — un indicateur courant d’instabilité financière ou de fraude

Vérifiez toujours les compétences. Exigez toujours la documentation ingénierie. Ne procédez jamais sans approbation municipale.

Comment engager un ingénieur structurel au Québec (étape par étape)

Engager un ingénieur structurel est l’étape fondamentale de tout retrait de mur porteur. Suivez ce processus pour garantir clarté, conformité et confiance.

Étape 1 : Trouvez un P.Eng. qualifié

Utilisez l’annuaire de l’OIQ à www.oiq.qc.ca. Filtrez pour « ingénierie structurelle » et « projets résidentiels ». Cherchez des ingénieurs ayant une expérience dans les maisons anciennes de Montréal.

Étape 2 : Préparez la documentation

Fournissez à l’ingénieur :

  • Des plans manuscrits ou numériques de votre maison
  • Des photographies du mur et des zones adjacentes (grenier, sous-sol, plafond)
  • Des détails sur les matériaux de plancher, la hauteur des plafonds et les finis existants

Plus vous fournissez d’informations, plus la conception sera précise et efficace.

Étape 3 : Planifiez une visite sur site

L’ingénieur effectuera une brève évaluation sur place pour vérifier les conditions, mesurer les éléments existants et confirmer les hypothèses. Cette étape est essentielle — aucune conception ne devrait être réalisée sans vérification physique.

Étape 4 : Recevez les plans ingénierie

Délai typique : 5 à 7 jours ouvrables. Les livrables incluront :

  • Taille, matériau et exigences de soutien de la poutre
  • Emplacement et spécifications des piliers et semelles
  • Liste de vérification pour l’approbation municipale

Ces documents constituent votre fondement juridique et structurel.

Étape 5 : Soumettez la demande de permis

Votre entrepreneur (ou vous-même, si vous êtes autorisé) soumet les plans signés accompagnés de la demande de permis à votre arrondissement. Assurez-vous que tous les formulaires sont complets et signés.

Conseil stratégique : Demandez à l’ingénieur de faire une visite sur site pendant l’installation. Cela garantit que la conception est mise en œuvre comme prévu et réduit le risque d’erreurs pendant la construction.

Questions fréquemment posées

Puis-je retirer un mur porteur moi-même si je suis habile ?

Non. La loi québécoise exige la conception signée par un ingénieur structurel et un permis municipal. Même les bricoleurs les plus compétents n’ont pas l’autorité légale de modifier les voies de charge. Tenter de le faire annule la couverture d’assurance et peut entraîner des amendes, une restauration forcée ou une responsabilité pour défaillance structurelle.

Combien de temps prend tout le processus ?

  • Conception par ingénieur : 5 à 7 jours ouvrables
  • Approbation du permis municipal : 5 à 10 jours ouvrables
  • Travaux de construction : 2 à 5 jours
  • Inspection finale : 1 à 2 jours
    Total : 3 à 4 semaines. Planifiez en conséquence. Hâter le processus augmente les risques.

Dois-je quitter ma maison pendant le retrait ?

Non. La plupart des projets sont terminés en une semaine. Les systèmes de soutien temporaire et de confinement de la poussière permettent aux propriétaires de rester dans leur maison en toute sécurité. Une bonne communication avec votre entrepreneur concernant le bruit, l’accès et l’horaire garantira une perturbation minimale.

Et si ma maison est dans une zone patrimoniale ?

Les quartiers comme Verdun, Westmount, Outremont et le Vieux-Montréal sont soumis à des protections patrimoniales. Une revue supplémentaire par la commission du patrimoine de l’arrondissement est exigée. Cela rallonge les délais à 6 à 8 semaines, mais est nécessaire pour préserver l’intégrité architecturale. Des solutions spécialisées — comme des cadres de poutres personnalisés ou des menuiseries historiques — sont souvent utilisées pour conserver le caractère d’origine.

Cela augmentera-t-il la valeur de ma maison ?

Oui. Les espaces ouverts sont systématiquement valorisés plus haut sur le marché immobilier montréalais. Les permis documentés et les approvals ingénierie renforcent la valeur d’évaluation et la confiance des acheteurs. Les maisons avec un historique clair de rénovations conformes sont plus attractives pour les prêteurs, les assureurs et les acheteurs futurs.

Puis-je utiliser n’importe quel entrepreneur ?

Non. Seuls les entrepreneurs titulaires d’une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) peuvent légalement effectuer des travaux structurels. Vérifiez toujours leur numéro de licence sur www.rbq.gouv.qc.ca. Les travaux non autorisés sont non seulement illégaux — ils sont non assurables.


Une modification structurelle ne doit pas être prise à la légère. Elle exige des connaissances, une précision et un respect pour les systèmes qui maintiennent votre maison debout. Que vous cherchiez à améliorer votre confort, augmenter la lumière naturelle ou accroître la valeur de revente, la voie à suivre doit être ancrée dans l’intégrité ingénierie et la conformité légale.

Nous vous invitons à nous contacter si vous envisagez une modification structurelle dans votre maison. Nous offrons des conseils, de la clarté et un chemin vers l’avant — fondé sur les codes de construction de Montréal et sur la structure unique de votre logement. Laissez-nous vous aider à avancer avec confiance, sécurité et certitude.

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